Transgresser, c’est vivre dans les ténèbres et cela à des degrés divers d’après la chariaâ
Puisse Dieu nous préserve de Satan le maudit Au nom de Dieu Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux « … telles sont les prescriptions divines, ne les transgressez pas, car ceux qui les transgressent sont ceux là qui se font du tort (ainsi qu’à autrui) ». Verset 229 la Genisse. « Si Dieu châtiait les êtres pour les injustices qu’ils ont commises, il n’en aurait laissé aucun à la surface de la terre. Mais il leur laisse un délai jusqu’à un terme déterminé, et une fois le terme échu il ne saurait le hâter ni le différer ne serait ce que d’une heure ». Verset 61 Les Abeilles. Les trangressions et les injustices sont ce que Dieu s’est interdit pour lui même, de même qu’il en a fait des interdits entre ses serviteurs, parce qu’elles conduisent à la destruction et au déséquilibre du monde dans lequel nous vivons. Dieu-exalté soit-il-a voulu que la justice règne entre ses sujets et cela quelque soient leurs différences sur les plans matériel (richesse ou pauvreté) couleur ou même religieux, parce qu’ils descendent tous d’Adam et Adam provient de la terre. Il n’y a donc pas de différence entr’eux, ni par la fortune ni par le nombre d’enfants, ni même par ce qu’on appelle la notoriété familiale. Si différence il y a, elle ne peut être mesurée que par la piété et la crainte de Dieu. Fût-ce Dieu, le très Haut, celui qui n’a de comptes à rendre à personne, il s’est interdit les injustices ; Il est le plus juste, Il ne regarde pas dans les visages de ses serviteurs mais bien dans leurs cœurs enserrés dans leurs poitrines. Il ne jugera ses créatures qu’après les avoir dotées d’une raison capable de distinguer entre le bien et le mal, le vrai du faux, l’errement de la croyance, et ce n’est pas tout, il a envoyé des messagers pour éclairer le chemin à suivre par ses serviteurs, annonçant une bonne rétribution pour ceux qui font du bien et mettant en garde les fauteurs ; ces messagers seront également témoins de ce qu’ont fait leurs peuples : ceux qui auront suivi le chemin droit seront récompensés et ceux qui auront suivi les voies d’errance seront châtiés, et Dieu rendra justice : quiconque aura fait le poids d’un atome de bien le verra et quiconque aura fait le poids d’un atome de mal le verra. Ainsi le Paradis est réservé aux gens respecteux des prescriptions divines et l’enfer aux trangresseurs, aux gens du mal et aux mécroyants « … Et ce n’est pas à Nous qu’ils firent du tort, en réalité ils ne firent de tort qu’à eux mêmes » verset 57. La Genisse. Dieu ne commettra pas d’injustice à l’égard de ses serviteurs alors que c’est bien lui qui les a comblés de ses dons et faveurs, aussi bien dans leur propre être, que dans ce qui les entoure jusqu’aux horizons les plus lointains (« Dieu n’est jamais transgresseur vis-à-vis de ses serviteurs »). Puis il leur a envoyé des messagers pour les guider sur la voie juste ; celui qui trouve dans le registre de ses actions du bien, qu’il adresse ses louanges à Dieu, le cas contraire, il n’a qu’à se plaindre à lui même pour ce qu’il a avancé. Dieu-exalté soit-il- a dit dans un hadith kodsi rapporté par le Prophète Mohamed (BSL) : « Ô serviteur je me suis interdit l’injustice, et instauré son interdiction entre-vous. Ne transgressez pas cette règle » (rapporté part Moslem). Parmi les torts, il y a le tort que se fait l’homme à lui même ; Au sommet de l’échelle des torts, il y a cette rupture du pacte qu’il a fait avec son créateur alors qu’il appartenait encore du monde des âmes, celle-ci ayant déjà reconnu entre les mains de Dieu sa divinité et son unicité, puis le voilà qui nie cela ; « Associer quelqu’un à Dieu est une iniquité flagrante », c’est l’iniquité proprement dite. A ce propos notre seigneur dit au verset 82 de la sourate « le Bétail » : « Ceux qui ont cru et n’ont pas obscurci leur foi d’associationnisme…. » Au second degré de l’échelle des torts il y a l’injustice que se fait l’homme à sa propre personne lorsqu’il commet des actes contraires à la religion, de mauvaises actions et dépravations que Dieu lui a interdites, et ce par pitié pour lui et à la recherche d’une protection de ses intérêts. Il est bien évident que ces iniquités ne touchent en rien la grandeur de Dieu, de même que la soumission de ses serviteurs ne lui profite d’aucune manière, bref si tous les êtres humains ainsi que tous les jinhs se tenaient comme un seul homme pieux, cela n’ajouterait rien à la souveraineté de Dieu, et s’ils se tenaient comme un seul homme le plus injuste qui soit, cela ne diminuerait rien à la souveraineté de Dieu lorsqu’il s’agit de répondre aux désirs de ceux qui en feraient la demande. Ce type de transgressions commises au détriment de soi-même n’est que faiblesse de l’être humain et Dieu exalté soit-il le sait parfaitement lorsqu’il a créé l’homme, et sait en tenir compte ; aussi a-t-il instauré le repentir pour permettre à l’homme de reconnaitre ses torts et exprimer ses regrets, auquel cas Dieu a promis d’absoudre ses pêchés et même leur substituer de bonnes actions. Dieu-exalté soit-il-se satisfait grandement lorsqu’il voit ses serviteurs croyants exprimer leur repentir et particulièrement lorsqu’il les voit reconnaitre leurs fautes, leurs faiblesses et demander pardon à leur créateur en disant : « .... il n’y a de Dieu que Toi ! Gloire à toi, Certes oui, j’étais au nombre des transgresseurs ». verset 87 sourate les Prophètes. Il s’agit là de trangressions de prescriptions divines, cela se passe entre Dieu et son serviteur. Aussi est-il aisé de voir son absolution prononcée par Dieu tant que cela n’est pas assorti d’associationnisme et de mécroyance. La deuxième catégorie de transgressions porte sur les injustices commises par les hommes les uns aux autres ; elles sont rattachées à des dépassements touchant à la vie des personnes, à leurs biens, à leur honneur, et à ce qu’ils disent sur le compte des autres, ce sont là des choses que Dieu ne pardonne pas, parce qu’il les considère comme étant des droits des uns sur les autres, et que sa position consiste à rendre la justice ; si les deux parties conviennent de se pardonner, Dieu ne s’y oppose pas, le cas contraire, il rend justice entr’elles. A ce propos il n’est pas surprenant de voir se multiplier les versets coraniques réservant des châtiments des plus durs aussi bien dans ce bas monde que dans l’au-delà, aux transgresseurs. … « nous avons apprêté pour les injustes un feu dont les parois les encercleront et s’ils réclament du secours, ils seront secourus par une eau semblable, à un résidu gras qui leur grillera le visage ; Quelle détestable boisson ! Quelle funeste commodité » verset 29 sourate la Caverne. « les visages se tournent vers Dieu, Le Vivant qui subsite par Lui même, et vont à la perte ceux qui portent avec eux une injustice ». « … Aux injustes, il est réservé un châtiment douloureux… » Ainsi, l’on a dénombré trois catégories d’injustices la première vis-à-vis de soi même, est la plus inique parce son auteur fait montre d’associationnisme et de mécroyance. la deuxième catégorie et qui elle aussi, constitue un tort à son auteur, consiste à ne pas observer les prescriptions divines et ne pas pratiquer les rites de l’Islam. Parmi les auteurs d’iniquités, il y a une catégorie de gens qui passent dans l’autre monde sans exprimer leur repentir pour les péchés et fautes commis de leur vivant et ceux là verront leur sort entre les mains de Dieu, s’il veut leur pardonner ou leur infliger un châtiment. Aussi, comme il est confirmé dans le verset suivant 53 de la sourate Les Groupes il ne faut jamais désespérer de la miséricorde de notre créateur.« Dis leur : Ô, mes serviteurs qui vous êtes montrés outranciers à votre détriment, ne désespérez pas de la Miséricorde de Dieu, car Dieu pardonne tous les pêchés et Il est le Pardonneur, le Tout Miséricordieux ». la troisième catégorie porte sur les injustices commises entre les hommes, les uns au détriment des autres ; Ô, combien elles sont nombreuses, en raison des différences qui existent entre les hommes : riches et pauvres, male et femelle, mineur et adulte, et même le faible qui n’a pas de soutien.Chacun est doté d’une âme, laquelle chez beaucoup de gens, elle ne dicte que les mauvaises actions et injustices au dépens des autres, aidée en cela par Satan le maudit lequel ne veut que du mal à l’espèce humaine ; sont peu nombreux ceux qui échappent à son emprise et observent une rectitude dans leurs agissements ; ils profitent de leurs moyens pour évincer les plus faibles, oubliant le retour vers Dieu (cf verset 8 sourate l’adhérenceالعلق « certes c’est auprès de ton Seigneur que s’opèrera le retour »). Et ils oublient le châtiment le plus douloureux qui leur est réservé par Dieu et annoncé dans le hadith Koudoussi rapporté par le Prophète (BSL) : « Je prendrai une revanche sur les injustes dans ce monde et dans l’au-delà, Je prendrai revanche sur les injustes qui refusent de porter secours et soutien à ceux qui font l’objet d’injustices ». (d’après Ahmed Ibnou Hambel que Dieu ait son âme » Cela étant dit, le musulman, a des droits sur le musulman, on lit chez El Boukhari d’après Ibn Oumar que Dieu bénisse leurs âmes, que le Prophète (BSL) a dit : « Le musulman est un frère pour le musulman, il ne fait pas d’injustice à son détriment, il ne le trahit pas ; il se doit de lui apporter son secours s’il est agressé injustement ». De même qu’on lit chez Moslem, rapporté par Abou Houraïra que Dieu bénisse son âme, que le Prophète (BSL) avait dit : « Ne vous enviez-pas, ne vous chamaillez pas, ne nourrissez pas la haine entre-vous, n’opérez pas de transaction nouvelle si une transaction est déjà conclue, et soyez serviteurs de Dieu, des frères ; le musulman est un frère pour le musulman, il ne lui cause pas du tort, il ne le trahit pas, il ne lui ment pas et il ne le méprise pas, puis il fait signe par trois fois au cœur, en disant : c’est là que réside la piété et la crainte de Dieu. Attention, il suffit pour, de mépriser son frère le musulman pour faire partie des gens du mal. Sachez que le musulman relève quasiment du sacré aux yeux du musulman, quant à son sang, ses biens et son honneur. Cette même valeur est rappelée par le prophète (BSL) le jour du sacrifice à Minàâ « Ô croyants, sachez que votre sang, votre argent ainsi que votre honneur vous sont interdits entre-vous et ont un caractère sacré comme l’est votre jour d’aujourd’hui, en ce mois sacré, en ce lieu sacré. Que les présents rapportent aux absents ils sont témoins de mon message » (traité d’El Boukhari). Les injustices sont multiples et elles sont toutes répréhensibles et interdites en Islam, et l’acharnement du musulman contre son frère le musulman n’est pas toléré par l’Islam, et ceux qui s’adonnent aux débordements au détriment de leurs frères, exposent leur capital en bonnes actions à la perte et leur entreprise à la faillite. Dans le traité de Moslem d’après Abou Houraïra, le Prophète interrogea ses compagnons : Sauriez-vous me dire quel est celui que l’on peut qualifier d’indigent ? Ils lui répondirent : Est indigent, celui d’entre nous qui ne possède ni biens ni argent. Le Prophète leur dit : dans ma communauté l’indigent est celui qui, au jour du jugement aura à son actif des journées de jeune, des prières, des aumônes et qui aura par ailleurs calomnié un tel, volé l’argent d’un tel autre, versé le sang de celui-ci et frappé celui-là, si bien qu’on lui prendra ses bonnes œuvres pour les distribuer à ses victimes quand il n’aura plus d’œuvres pies à son actif, et avant même qu’il ne purge sa peine, on le chargera des pêchés de ses victimes (proportionnellement aux torts qu’il leur a causé) avant de le jeter au feu. C’est bien cela le sujet déclaré en faillite, celui qui délapide ses bonnes actions pour récolter les mauvaises des autres. Aussi, est il recommandé au musulman de rendre justice à tous ceux à qui il a causé du tort, avant de se présenter entre les mains de Dieu maître des Mondes, le jour du jugement dernier. Ce jour là, plus rien de la fortune ou des enfants ne peut être utile, parce que tout se passera dans l’équité la plus parfaite : le registre des actions est présenté sans omission aucune, aussi bien pour les choses importantes que pour les choses futiles. Dans le traité d’El Boukhari, il est relaté d’après Abi Houraïra (que Dieu bénisse son âme) que le Prophète (BSL) a dit : « Que celui qui a offensé son frère dans son honneur ou de quelque autre manière, lui demande pardon maintenant, avant que n’arrive le jour où les Dinars ou les Dirhams ne seront d’aucune utilité. Sans quoi, s’il a son actif des œuvres pies, elles lui seront ôtées dans une proportion relative à la gravité de l’offense. Et s’il n’a pas d’œuvres pies à son actif, il devra se charger des pêchés de son frère. Et de Abdallah Ibnou Oumar (que Dieu bénisse leur âme) d’ajouter : j’ai entendu le Prophète (BSL) dire : « l’injustice sera source de ténèbres le jour du jugement dernier » Ainsi, quelque soit le degré de sa soumission, et quelque soient les pêchés commis par un indivu, Dieu lui rendra justice. Abou Houraïra rapporte ces propos de l’Envoyé de Dieu (BSL) : « Au jour du jugement, vous restituerez à chacun son dû. Même les animaux sans cornes pourront se venger de ceux qui en sont pourvues. Dans un autre hadith, l’Imam Ahmed rapporte d’après Abi Houraïra : « les suppliques de l’opprimé sont recevables auprès de Dieu, même s’il était au nombre des rebelles car sa rébellion, elle ne pèse que sur lui ». Plus encore, le Prophète a prévenu : « gardez-vous des suppliques de l’opprimé, car entre Dieu et lui, il n’y a aucune barrière. (BSL) : Bénédiction et Salut de Dieu sur Lui.
