Renforcer des liens avec les proches allège le poids de la pauvreté dans la société
Que Dieu nous préserve de Satan le maudit Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux Dieu gloire et pureté à lui dit : « Ô hommes gardez-vous de votre seigneur, qui vous a créés d’un seul être, puis qui a créé de celui-ci son épouse et qui a fait naître de leur union un grand nombre d’hommes et de Femmes. Gardez-vous de Dieu dont vous vous réclamez pour vous adresser des requêtes ! Et prémunissez-vous aussi des liens du sang car Dieu vous observe attentivement ». (Verset 1 Sourate les femmes) Dans ce noble verset, il y a une invitation des croyants à la piété et à la crainte de Dieu, le Tout Puissant, celui qui a créé « les croyants et les mécroyants » d’une seule âme, d’un seul être à savoir Adam (que la paix soit sur lui) et à partir de lui Dieu a créé son épouse Eve, et à partir de ce couple il a créé plusieurs hommes et plusieurs femmes et fait d’eux des peuplades appartenant à des nationalités différentes, dans plusieurs couleurs, plusieurs langues et plusieurs religions. Malgré ces différences qui ne sont apparues que tardivement, la création revient à une seule source, une seule matrice, tous étant adorateurs d’un seul Dieu auquel il n’est rien associé. Dieu insiste sur la piété et sur sa crainte qui restent les fondements de la vertu et du bien dans ce monde. Il met en garde contre la rupture des liens du sang, la mésentente, la haine et l’envie ; Nul n’est ennemi pour l’autre, vous descendez de la même source, ce qui implique pour vous des devoirs les uns envers les autres ; il s’agit de les sauvegarder, parce que l’Islam nous y oblige, afin de consolider les liens entre les sujets d’une même communauté. Ces liens ont un caractère sacré entre les membres d’une même famille ; il s’agit de ne pas les traumatiser parce qu’ils constituent un facteur d’union, de bien et d’entr’aide entre les gens d’une même société. Ce sont là les nobles visées de l’Islam qui n’autorise d’aucune manière de déranger les liens du sang et il ajoute qu’il en sera ainsi lorsque chaque partie remplit ses devoirs, respecte les droits des autres et sait faire la part des choses et s’arrêter à ses limites. Dans le cas contraire lorsque les préceptes de l’Islam ne sont pas observés, c’est l’égarement, l’agressivité et l’animosité entre les membres d’une même famille. Aussi, nous invitons à bannir toutes formes d’adversité entre les membres d’une famille (épouse et son époux, père et ses enfants, mère et ses enfants enfin frères et sœurs) pour que celle-ci soit une cellule saine, et si les cellules saines se multiplient, la société trouve son équilibre et se met à l’abri des secousses et turbulences. L’on voit ainsi que l’Islam a donné une importance capitale aux liens du sang et a fait de leur consolidation une œuvre pie qui nous rapproche de Dieu. A ce propos, Dorra la fille d’Abou Lahab, bénie soit-elle a demandé au Prophète (BSL) : quelles étaient les qualités des bonnes gens et la réponse était que : « Ce sont les plus pieux qui craignent Dieu, qui renforcent les liens du sang, et qui ordonnent le plus à faire du licite et à interdire le répréhensible » (rapporté par Ibnou Hayen et Beihaki). Le Messager de Dieu (BSL) a toujours prodigué des conseils à ses compagnons, au sujet des proches parents les invitant à bien faire à leur adresse et à veiller sur eux : les féliciter à l’occasion des évènements heureux, se tenir à leurs cotés lors des moments difficiles (maladies, décès ….) voici Abou Thar qui rapporte ces conseils du Prophète (BSL) « - ne jamais regarder aux gens qui sont à un niveau supérieur au notre mais bien se tourner vers ceux qui sont à un niveau inferieur au notre (en d’autres termes se satisfaire de la part qui nous est destinée par le ciel). aimer les gens démunis et se rapprocher d’eux. veiller aux liens du sang, même si l’on tournait le dos, ne pas craindre les reproches lorsqu’on est convaincu qu’on agit au service de Dieu. se mémoriser fréquemment la puissance de Dieu en disant « Il n’est de force et de puissance que par Dieu », il s’agit là d’un trésor parmi les trésors que recèle le Paradis ». TabaraniVis-à-vis des proches parents, il y a des devoirs qu’il faut remplir. cf versets 26-27 sourate Le Voyage Nocturne « Accorde son dû à ton proche parent ainsi qu’à l’indigent et au voyageur et ne dilapide pas (ton bien) sans retenue. Les gaspilleurs sont certes les frères des démons et Satan s’est montré fort ingrat envers Dieu ». Ô ! Moslem, il est un grave pêché de jouir d’une fortune, des enfants, des meilleurs mets et d’une situation confortable dans la société pendant que tes proches parents souffrent, dans le besoin de tout (manque de nourriture, frais de soins, besoins divers de la vie quotidienne) Ô ! Moslem, reviens vers Dieu si tu cherches après son agrément, et viens au secours des nécessiteux, parce que la charité envers le moslem est inscrite à titre de charité, alors que la charité envers un proche parent est comptée double : une œuvre de charité et un acte visant la consolidation des liens du sang. Ah ! si les proches parents s’entraidaient entre eux et s’ils se partageaient les soucis, le besoin parmi les membres d’une communauté aurait diminué et la cordialité se serait installée. En effet la consolidation des liens du sang, serait à la base d’une longue vie et la source de développement de la fortune. Selon Ibnou Abbés que Dieu les bénisse, le Prophète avait dit « Je jure par Dieu, que longue vie est accordée par Dieu aux occupants d’une cité, et leurs richesses se voient multipliées et Dieu ne leur regarde jamais d’un regard hostile ». Comment cela ? dit on Et du Prophète de dire : « par la sauvegarde des liens du sang qu’ils manifestent ». Outre la longue vie et la multiplication des richesses une immense rétribution les attend dans l’Ultime demeure, et le Prophète leur fait une bonne annonce à savoir un jugement qui est facilité et une intégration du Paradis. Et selon Abou Houraïra béni soit-il le Prophète a dit : « Si trois choses sont réunies chez un individu, Dieu facilite son jugement et lui fait intégrer le Paradis ». Quelles sont-elles ces trois choses ? lui demande-t-on Le Prophète : « tu donnes à celui qui te prive, tu renoues avec celui cherche une rupture avec toi, et tu pardonnes à celui qui t’a agressé, si tu fais tout cela, tu intègres le Paradis ». (selon Bazzar et Tabarani).Certes, il n’est pas facile que ces nobles valeurs s’installent chez l’individu, mais avec la patience et l’exercice, cette attitude peut être atteinte. cf verset 35 les sourates distinctes. « Mais une telle attitude n’est donnée qu’à ceux qui se sont montrés patients ; elle n’est accordée qu’à ceux qui détiennent une faveur immense ». En effet les âmes humaines sont plutôt tournées vers la riposte et la colère, envers les personnes qui lui font du mal. Oh combien sont nombreux ceux qui réagissent de la sorte parmi ceux qui nous entourent et particulièrement des proches parents. De la part de ces derniers, les agressions sont d’un goût amer et d’une emprise plus grave sur nos âmes. Mais le parent proche, bienfaiteur ou malfaiteur est là et il faut le supporter ; ce qui peut se traduire par le hadith suivant : « le meilleur acte de charité est celui en direction d’un proche parent récalcitrant ». (rapporte par Tabarani et Ibn Khouzaïma) L’élément récalcitrant étranger à notre cercle familial, peut être traité différemment : on peut lui appliquer la loi de Talion (lui faire subir la même injustice que celle infligée à la victime) et on peut déposer plainte auprès de qui de droit. Alors que s’il s’agit d’un proche parent, et quoi qu’il fasse il faut le supporter ; il faut considérer qu’il s’agit d’une catastrophe qui s’abat sur nous en guise de test et par conséquent la supporter et attendre une rétribution de la part d’Allah. C’est bien Allah qui écrit notre destin et qui récompense pour notre réaction soit dans ce monde ou bien plus tard dans l’au delà. Selon un hadith rapporté par Abou Houraïra, il est un homme qui dit au Prophète : j’ai des proches parents à qui je rends visite et ils ne cherchent que la rupture.Je ne leur fais que du bien et en retour je ne récolte de leur part que du mal. Je pardonne leurs fautes et injustices et en retour je ne récolte qu’agressivité et animosité. Et du Prophète de répliquer : « s’il en est ainsi, c’est comme si tu leur donnes à avaler de la cendre chaude. Et tant que cela dure, Dieu t’apportera soutien ». Le Prophète apporte une précision : « N’est pas au nombre des gens qui cultivent les liens du sang celui qui rend la contre partie, mais c’est réellement celui qui entreprend et fait l’action en premier » (rapporté par Boukhari) (il s’agit par conséquent d’entreprendre en premier er non de rendre la contre partie). La dénomination du lien du sang (La matrice) tire sa sacralité du nom qui lui est attribué, et qui trouve ses racines dans le nom d’Allah « le miséricordieux » ; Aussi, Dieu a-t-il ordonné de cultiver ce lien et de ne jamais le rompre et a promis à ceux qui le rompent un châtiment douloureux. Dans le hadith du Prophète (BSL) rapporté par Abou Houraïra : « Dieu a créé le monde et donné la vie à ses créatures, lorsqu’il est alarmé, la matrice s’écrie : il s’agit là, de l’attitude de celui qui demande ta protection. Et Allah de répondre par la positive : ne veux tu pas que je rétablisse le lien et que j’écarte celui qui le rompt. Ok répondit-elle. Dieu : vous avez ce que vous désirez,Puis le Prophète de lire ce qui suit : « Peut être vous plieriez vous de faire de la corruption sur terre et de rompre les liens du sang, parce que ceux qui le font sont bannis de la miséricorde de Dieu et Dieu en fait des muets et des aveugles ». Toujours d’après Abou Houraïra, le Prophète (BSL) a dit : « celui qui croit en Dieu et en le jour du jugement dernier, doit sauvegarder les liens du sang, et celui qui croit en Dieu et le jour du jugement dernier qu’il dise du bien ou qu’il se taise » (Boukhari et Moslem). Et d’après Anes, béni soit-il, le Prophète a dit : « celui qui aimerait voir sa part de subsistance grossir et sa vie prolongée, qu’il veille aux liens du sang » (Boukhari). Une confirmation de tout cela est rapportée par Seyadna Ali que Dieu le bénisse, il a dit : j’ai entendu le Prophète dire : « Celui qui désire une longue vie et une largesse dans les biens de subsistance et repousser une mort ignoble, qu’il craigne Dieu et qu’il veille sur les liens du sang ». d’après l’Imam Ahmed. (BSL) : Bénédiction et Salut de Dieu sur Lui.
